Premier grand terrain d’action du mensonge aux répercussions gravissimes ! Elles constituent le fondement de nos sociétés « démocratiques ». Notre sort tient dans les mains d’une poignée d’élus, décidant de notre vie à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire. Et nous confions celui-ci à ces « contourneurs de vérité ».
L’ « élection matraque » commence avec des sondages nous donnant jour après jour le nom du vainqueur présumé. Sondages dont personne ne nous dit combien ils coûtent. Soyez gentils, laissez-nous voter en paix.
L’incontournable intoxication audiovisuelle ne vaut guère mieux avec ses grands déballages et empoignades peu glorieuses pour nos hommes politiques. Enfin, ces derniers vont faire campagne, serrent des milliers de mains, embrassent chiens, chats, femmes, enfants, mémés, bouchers, plombiers, boivent, mangent, « se rapprochent du peuple d’en bas », redécouvrent périodiquement la « France profonde » etc.… La comptabilité de leurs voix doit sûrement se faire au nombre de « serre paluches » et de verres éclusés au bistrot. Je me demande s’ils se voient en train de faire cette « lèche » saisonnière, situation ridicule pour eux mais aussi pour les électeurs devenus pour un temps amnésiques quant au traitement méprisant dont ils demeurent les victimes le reste du temps.
Pour donner une image réelle de l’opinion générale, la population entière devrait voter. Mais nous en sommes bien loin ( c’est le week-end, on va à la pèche, c’est loin, le petit est malade, c’est justement le jour d’un match etc… ) Plusieurs pays européens trouvèrent la solution en rendant le vote obligatoire.
Le citoyen ne se prononçant pas ne devrait pas avoir le droit de manifester, son abstention montrant son peu d’intérêt devant les choix de nos gouvernants et les options prises en notre nom. L’électeur ne trouvant aucune solution lui convenant, devrait au moins voter blanc, choix obligatoirement comptabilisé dans les résultats.
Nous faisons bien peu de cas de notre liberté d’expression. Regardons d’un peu plus près les pays dont les ressortissants se battent et meurent pour avoir les mêmes droits.
La sortie des urnes nous donne droit au spectacle du MIRACLE ELECTORAL, renouvelé à chaque élection sans pour autant canoniser Saint Calcul comme il le mérite.
Petite explication : Nos chers élus « cocoricotent » à n’en plus finir sur leurs scores de 50 %, 48 % etc… Ils oublient avec hypocrisie et bonne conscience de faire le calcul de leur score réel c’est-à-dire : 50 ou 48 % des 70 % de voix exprimées ramenant le pourcentage réel à 35 ou 24 %. Cela fait réfléchir dans une nation dite démocratique, se servant de l’adhésion d’une minorité et non d’une majorité pour nous entraîner dans les ornières de leurs délires.
Chaque élection nous amène un discours semblable au précédent. D’abord, au gré de l’humeur le choix se portera sur la proportionnelle ou non, tout dépend du parti au pouvoir et de la conjoncture. L’art de préparer la cuisine électorale demande du machiavélisme et peu de droiture. Ensuite, nos élus font leur marché, prenant les voix des uns, refusant avec la plus grande énergie les voix des autres. Bêtement, je croyais jusque là à l’anonymat du scrutin.
Dans cette « démocratie » nos « tuteurs » nous donnent les consignes pour bien « voter » . A cette occasion, ils nous gratifient d’un diplôme confirmant notre entrée dans le monde des adultes responsables . En d’autres termes ( votez pour moi, je ne doute pas un instant être le meilleur ). Choix difficile si l’on sait que l’enveloppe déposée dans l’urne ne contiendra qu’un nom. Ben voyons, mais pour qui se prennent-ils ceux qui tiennent pareil langage ? Se croient-ils si forts, beaux, intelligents ? Qu’ils se rassurent ils ne répondent pas à ces qualificatifs, loin s’en faut . Dans leur « caste » il existe un certain nombre d’abrutis dangereux et irresponsables , hélas pour eux et surtout pour nous car ils détiennent le pouvoir .
Les discours des hommes politiques farcis de ces mêmes promesses, non tenues par la suite, sorties d’un même tiroir comme un truc infaillible et qu’ils n’ont pas l’intention de tenir, nous assomment et ne nous intéressent plus.
Mais voilà il faut accéder au trône. Ce siège fait de vous un « Grand », un homme craint devant lequel le peuple se sent impuissant et misérable. Un homme dont les privilèges sont tels qu’il ne les abandonnerait pas pour un empire. Le discours des prétendants est à la mesure de leur orgueil, phrases alambiquées, incompréhensibles (les comprennent-ils eux-mêmes ?), textes pondus par de jeunes loups sortis du sérail et dont le cerveau n’a subi aucun débroussaillage depuis bien longtemps .
Souvenez-vous : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ».
Les Français portent leur part de responsabilité dans les élections, ils votent rarement pour la question posée en raison de son ambiguïté ou de leur sottise. Demandons-leur de voter pour la monnaie unique, ils vont immédiatement entreprendre une bataille gauche/droite ou une bagarre pour la Présidentielle qui, elle, se tiendra bien entendu beaucoup plus tard.
Pour notre plus grand malheur les émissions de télé politique nous sont proposés pour soi-disant éclairer notre lanterne, mais tout se résume en une quantité de questions inutiles et de réponses embrouillées. Il faudrait mettre les candidats au pied du mur, les forcer à montrer aux Français leur vrai visage et les amener à détailler leurs programmes. Mais les journalistes recherchent le scoop, l’info assurant un bon score d’audience. Durant ces grands affrontements show de l’arène médiatique, ils s’amusent au spectacle des gens invités, déstabilisés par un feu roulant de questions, titillés, agressés , au mépris d’un minimum de correction et de politesse.
Nous aimerions voir un peu plus de neutralité du côté des intervieweurs, un temps de parole un peu plus long pour permettre au moins à l’invité de répondre, une écoute respectant et ne détournant pas le sens des paroles de l’infortuné laissé en pâture aux journalistes. Un stage dans un cirque deviendra peut-être une bonne option permettant aux présentateurs, ayant invité un trop grand nombre de participants, d’arriver à contenir ces fauves et à nous laisser écouter leurs propositions. Mais ces émissions nous arrivent sous forme de bribes de phrases assénées avec violence ! ! ! Quel spectacle navrant et lassant nous donnez-vous !
Il faut, non seulement prendre la parole mais ne plus la lâcher, ne pas laisser l’autre aller jusqu’au bout de ses idées quand il en a …, présenter des idées nouvelles ou des mots nouveaux qui marquent les cerveaux fatigués de la foule ( le politiquement correct , pas mal, mais après nous avons eu la discrimination positive, ça c’est fort et bien entendu personne n’est choqué par le mot « discrimination » …..on se souvient aussi de la grande période des quotas : tant de chauves, de gros, de femmes ), ressortir quelques bonnes vieilles histoires bien embarrassantes mais pas forcément drôles pour ceux qui ont fait quelques entorses à la morale ou au droit et ils sont encore plus nombreux que ce que nous croyons…..
Quelle que soit l’élection en cause , l’occasion est belle pour laver son linge sale et étaler au soleil des prétendants plus blancs que blancs, nantis d’une nouvelle virginité jusqu’à la prochaine fois