Ségolène la sirène:
Longiligne et brillante, sa belle chevelure flottant au gré des flôts,elle descendait une rivière. L'onde parcourait son corps,et de beaux sillons traçaient son passage.Il régnait une atmosphère étrange,due à la brume qui telle de la gaze couvrait la surface de l'eau. Cette impression était renforçée par le chant mélodieux de cette femme,tendre et douce mélopée enivrante et attirante. Non loin de là naviguait une barque sur laquelle avaient pris place de nombreux hommes.
Intrigués et inquiets, ils écoutaient cette voix attirante. Ils essayaient tant qu'ils pouvaient de lutter , mais en vain. Le charme était tel qu'ils étaient envoûtés incapables de résister.
Sans qu'ils en aient même conscience , ils se trouvèrent tirés vers les profondeurs, doucement , lentement,jusqu'à ce qu'ils soient engloutis par les flôts.
C'est ainsi que plus personne ne les revit......
Nicolas le colibri:
C'était un petit oiseau de mille couleurs, heureux joyeux, voletant vivement de fleurs en fleurs .Pour sauvegarder son plumage , il savait depuis la nuit des temps qu'il devait se nourrir de ce que la flore offrait de plus beau , et de meilleur.
Donc il choisissait le meilleur,même telle fleur qu'il n'avait jamais eu l'occasion de goûter,sorte de fruit défendu, mais dont l'apparence lui semblait propre à le servir pour continuer à être remarqué par tous.
Et se regardant une fois de plus il se disait:Mais que m'a-t-on appris ! Mes parents auraient-ils eu tort de ne me laisser prendre le nectar que d'une seule sorte,alors qu'il est si plaisant de grappiller selon mon désir?
Et c'est ainsi qu'il continua ......continua....à prendre de ci à laisser de là,toujours en mouvement, espérant un jour apprendre à ses enfants comment se libérer de certaines contraintes, et ainsi s'affranchir de toute servitude.
Bayrou le coucou
C'était un gros coucou bien mou cherchant à faire son nid pour y faire des petits. Il en avait trouvé, mais souvent ils étaient trop petits ou trop grands, enfin jamais vraiment d'une taille à le satisfaire.
Et il passait des journées entières à chercher, en allant chez les autres. Il se disait qu'il était bien inutile de faire des efforts et le bâtir lui-même,puisque d'autres le faisaient.
Mais tout de même lorsqu'il aurait trouvé l'abri construit par un compère, il voulait l'habiter et en être le chef. Il n'y avait aucune raison que cela soit autrement.Mais voilà , le voyant approcher les autres se montraient réticents.Devant son insistance à vouloir les déloger, ils le mirent dehors avec perte et fracas
Voilà comment notre coucou se retrouva gros jean comme devant , sans abri, sans amis et obligé de faire son propre nid.